Notre Histoire
Comment tout a commencé
J'ai rendu visite à Jessica quand j'avais 21 ans, en 2017. Les années suivantes, j'ai fait de nombreux autres voyages, mais ce mois au Kenya est celui qui est resté dans mon cœur plus que tous les autres.
Peut-être parce que c'était le premier voyage que j'ai fait dans un endroit si lointain et culturellement différent, peut-être parce que je m'étais attachée aux enfants avec lesquels nous jouions tous les jours, ou parce que chez Jessica je me sentais comme à la maison.
C'était une expérience qui m'a profondément marquée, et qui a déterminé ma façon de voir la vie et le monde maintenant. Je me considère vraiment chanceuse d'avoir eu cette merveilleuse opportunité et je recommande de tout cœur à tous ceux qui veulent faire le grand saut et y aller : vous reviendrez avec une vision différente du monde !
Poussés par la passion et les sacrifices de Jessica et de son mari Salimu, nous avons décidé de partir pour le village et de découvrir ce qu'on peut vraiment faire avec les dons. Dès le début, la transparence est apparue, celle que, même de loin, on peut percevoir, et surtout la dévotion et la détermination avec lesquelles ils portent ce projet.
Nous avons été chaleureusement accueillis dans cette grande famille à laquelle nous avons essayé, à notre petite échelle, d'apporter un peu d'aide et de sourires. Mais la vérité est que les plus grandes leçons nous ont été données par eux, nous apprenant combien il est important de s'entraider, de toujours sourire et d'être reconnaissants pour ce que nous avons. Nous avons hâte de retourner et d'embrasser tout le monde à nouveau.
En attendant, nous continuerons à nous engager d'ici pour que tant d'efforts et d'amour atteignent le plus de personnes possible et pour que les sacrifices de Jessica et Salimu se transforment en quelque chose de toujours plus grand !
Quand quelqu'un me demande de parler de mon bénévolat au Kenya, je réponds toujours "il faut le vivre". Quand je suis revenue en Italie, j'ai tout de suite pensé à repartir. Pourtant, dès mon arrivée au Kenya, j'avais voulu m'enfuir. Quand je suis arrivée, Jessica a commencé à partager les premières "règles générales". En me tendant mon dîner, elle m'a dit que je devais entrer dans la culture africaine, et ainsi j'ai mangé l'ugali avec mes mains dès le premier soir...
Puis elle m'a assigné mon récipient d'eau minérale et une petite bouteille à remplir selon les besoins et, avec une voix candide mais sûre, elle a expliqué qu'il n'y a pas de douche, pas d'eau chaude, pas d'eau du tout, et pas de toilettes... C'est dans le village où sont nos enfants (mon Salimu) que je suis entrée en contact profond avec la culture africaine et j'ai vu une culture profondément enracinée. C'est dans ce vaste jardin que vous voyez sur la photo où j'ai joué aux courses en sac, au jeu du drapeau... c'est devant la porte rouge où, pendant la distribution de nourriture, j'ai vu des yeux pleins d'espoir, mais aussi si affamés d'amour...
C'est dans le cabinet du pédiatre que j'ai vu une immense humanité et un professionnalisme que je n'attendais pas... c'est dans les cris des enfants pendant les vaccinations que j'ai ressenti l'amour, la tendresse et le besoin d'être embrassée et d'embrasser moi aussi. La réalité africaine est aussi éloignée que possible de notre style de vie ordonné, au Kenya la pauvreté est pratiquement partout, pourtant, pendant notre bénévolat nous avons reçu des centaines de sourires des enfants...
Le long des routes, une infinité de joyeux "jambo" de tous ceux qui nous rencontraient... rien de comparable à nos "visages" tristes et ennuyés, entourés d'un bien-être généralisé qui ne nous laisse pas percevoir les vraies joies de la vie. On arrive à la conscience que la réalité n'est pas ce qui finalement vous fait courir toute la journée dans le chaos de la vie quotidienne et vous entraîne dans une fatigue sans fin, qui vous plonge dans vos propres problèmes et ceux des autres... la réalité c'est "vraiment regarder" avec les yeux de la conscience, la seule qui peut nous aider à raisonner sur combien tout est éphémère et que nous devons redimensionner le poids des choses, des situations, des personnes... bien voir les choses, les VRAIES... et réussir à donner la juste dimension à tout.
J'ai été l'invité de Jessica et de sa famille pendant deux semaines en avril 2024. J'ai pu rencontrer de nombreuses familles dont les enfants bénéficient d'un parrainage à distance, et on ressent un grand sens de la communauté au sein du village : chaque journée était vécue profondément dès les premières minutes après le petit-déjeuner avec des moments de partage avec les autres enfants présents là-bas.
La nature entourant la maison de Jessica coupe le souffle... C'était une expérience qui m'a permis de voir directement combien il est difficile de vivre dans des contextes différents de ceux auxquels nous sommes habitués en Italie, je la recommande à toutes les personnes qui veulent donner un coup de main à Jessica et qui en même temps veulent découvrir le Kenya !